Je m’appelle François

DANTZIG Charles

François Darré est connu du grand public comme « l’homme qui a escroqué Hollywood ». Enfant tarbais solitaire, délaissé par ses parents, il côtoie des lycéens « bourgeois » et apprend l’existence des magouilles en tous genres. À seize ans, à Paris, François devient maître es impostures dans le « grand monde » : tour à tour agent immobilier, démarcheur pharmaceutique, neveu de Depardieu, agent d’acteurs…, ce génial opportuniste veut avant tout prendre sa revanche sur ses origines.

 

Charles Dantzig (Nos vies hâtives, NB mai 2001) démontre avec brio que son héros se coule dans les rêves de ceux qu’il veut arnaquer afin de mieux les séduire. Dans ce roman, à l’instar d’une fable, l’auteur brocarde la superficialité des jet-set parisienne et américaine ainsi que la cupidité de la plupart de ses personnages… féminins ! Dans ces années quatre-vingt cyniquement décrites, il faut avoir de l’audace pour « réussir » socialement. François s’invente des noms, des passés, des professions… comme l’écrivain, oscillant sans cesse entre réalité, fiction et mensonge. Habile métaphore.