J’aurais dû épouser Marcel

XENAKIS Françoise

Arrivée à un âge prétendument canonique, mais n’ayant rien perdu de son alacrité épistolaire, Françoise Xenakis farfouille dans ses vieux papiers. Elle exhume l’ébauche d’un roman qui n’avait jamais vu le jour et en tire des sortes de nouvelles autour des « veuves blanches » de sa Sologne natale ignorée du monde moderne. On appelait ainsi les fiancées que la grande guerre avait privées de leurs hommes. Elles avaient un statut particulier qui les rendait mystérieuses et quasiment intouchables. Mortes au monde, peut-être, mais parfaitement vivantes sous la plume pleine de verve, de tendresse et de chaleur humaine de l’auteure, avec, en toile de fond, une Sologne peuplée de paysans pauvres et besogneux. On rit, on pleure, on s’émeut et pourtant, il n’y a pas le moindre misérabilisme dans ces évocations du passé et dans cet imaginaire, tant la plume est légère. Françoise Xenakis nous dit qu’elle songe à ne plus écrire qu’un dernier roman. « Eh bé, ça s’rait ben dommage, la Françouaise ! »