James et Talia

Entouré d’un jardin, un hôtel particulier parisien attachant et vétuste est habité par quelques heureux locataires – le chat James en est le résident fétiche et aimé. Talia, jeune Israélienne, vient récupérer son bien : cette maison, théâtre d’événements joyeux et passagèrement dramatiques. Elle s’oppose à un promoteur avide et rassure les occupants inquiets ou désespérés, qui s’affrontent lors de discussions et de décisions aux multiples rebondissements.   Le passé douteux d’un couple au remords bénéfique, le présent incertain d’une réfugiée afghane, celui d’une actrice inemployée ou d’un jeune peintre au talent insoupçonné, sont révélés dans cette comédie rafraîchissante. L’auteure (Je te vois, NB décembre 2015) met en scène une galerie de personnages déjantés, liés par leur fidélité à un lieu unique, par leurs destins singuliers et leurs rapports conflictuels, jusqu’au crime et au suicide raté de l’un d’entre eux. Un bel inspecteur de police entre dans la vie de Talia respectueuse du devenir de ses hôtes, et toutes ces péripéties joyeusement rythmées et optimistes sont écrites d’un doigt agile et poilu par un chat roux observateur, bienveillant et tendre. (A.C. et B.T.)