J’ai grandi.

GARCIN Christian

Patchwork, pot-pourri de souvenirs ? Oui, mais suivant un plan très net. D’abord les appartements et maisons de sa jeunesse, avec l’évocation de la parentèle, la vraie comme celle élargie aux tantes qui ne sont ses tantes que par l’affection. En prime, des illustrations, photos d’endroits ou de personnes qui ont marqué son enfance. Ensuite, l’apprentissage, l’école, les maîtresses, les camarades, les farces. Enfin, les livres qui l’ont façonné, des BD à Kafka en passant par ceux qui lui ont donné le goût des voyages ou une approche de la spiritualité.

 

Enrobant le tout, un style très personnel et maîtrisé, négligeant verbes et ponctuations, les remplaçant par un rythme et un graphisme très saccadé, avec emploi systématique d’incidentes, qui peut dérouter ou séduire. Il confirme l’attirance de l’auteur de L’embarquement (NB mai 2003) pour une vision poétique de son univers.