Glissez, mortels

HELLMAN Charlotte

Paul Signac, peintre d’avant-garde néo-impressionniste, à la fois grand bourgeois, anarchiste et pacifiste, amoureux des voitures, des bateaux et de la lumière, a connu une vie sentimentale complexe. Marié à Berthe, il la quitte, après vingt-huit ans de vie commune, pour une jeune amie du couple, artiste-peintre, Jeanne, avec laquelle il vit jusqu’à sa mort. Pour lui, elle abandonne sa famille, mais il ne divorce pas et écrit journellement à Berthe. Paul et Jeanne ont une fille, Ginette, que Paul fait adopter par Berthe.  Arrière-petite-fille de l’artiste, Charlotte Hellmann bénéficie des confidences de Ginette, sa grand-mère, et des innombrables lettres de Paul à Berthe, celles que Jeanne n’a pas détruites. Le récit chronologique retrace l’existence de l’homme célèbre qui fréquenta tout le milieu artiste de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Les deux foyers sont décrits avec précision ainsi que les personnalités très différentes des deux femmes, la plus âgée paraissant favorisée par l’auteur. Une certaine osmose se crée entre les protagonistes fréquentant le domaine provençal créé par Signac. (S.La. et M.F.)