Amedeo Modigliani : prince de Montparnasse.

LOTTMAN Herbert

Originaire d’une famille sĂ©farade de Livourne (Italie), Modigliani, adolescent fragile, aprĂšs Capri, Rome, Florence et Venise, arrive Ă  Paris Ă  vingt-deux ans et frĂ©quente Montmartre et son « bateau-lavoir », avant de s’installer Ă  Montparnasse. Il y cĂŽtoie Picasso, Apollinaire, Vlaminck, Utrillo
 et affirme trĂšs vite son double talent de peintre et de sculpteur. DĂ©sintĂ©ressĂ© et fantasque, il se trouve le plus souvent dans le dĂ©nuement le plus complet, quĂȘtant l’aumĂŽne d’un portrait Ă  la terrasse du DĂŽme, de La Rotonde et de La Closerie. SĂ©duisant, il virevolte d’Anna, la Russe, Ă  BĂ©atrice, l’Anglaise, Ă  Simone, la Canadienne, dont il aura un fils, Ă  Lunia, la sage et comprĂ©hensive Polonaise et, finalement, Ă  Jeanne HĂ©buterne, « toute gentillesse et douceur », qui lui donna une fille, Giovanna, et se suicidera Ă  vingt et un ans, enceinte, le surlendemain de la mort de Modigliani.

 

Auteur de Man Ray Ă  Montparnasse (N.B. dĂ©c. 2001), Herbert Lottman, biographe amĂ©ricain chevronnĂ©, explore les facettes multiples de Modigliani avec un souci permanent d’authenticitĂ©, soulignant l’immense talent de ce “prince” tourmentĂ© dĂ©rivant dans l’alcool et la drogue et sombrant dans la tuberculose, au moment oĂč la cĂ©lĂ©britĂ© pointait.