Folie douce.

CRUMLEY James

C.W Sughrue, héros récurrent des romans de James Crumley (Le Canard Siffleur américain, NB décembre 1994), sympathique détective inclassable, ancien combattant au Viêt-Nam, amateur de drogue, alcool et sexe, aimerait raccrocher les gants. Mais son ami MacKinderick, riche psychiatre auquel le lie son passé, lui demande de découvrir qui a piraté les dossiers informatiques de ses clients. L’enquête s’avère dangereuse et complexe. Les patients se transforment en cadavres et Mac disparaît. Confronté à la violence, aux interférences entre tragédies passées et présentes, à la duplicité des individus, et à ses problèmes conjugaux, C.W nage et doute de sa raison, d’où le titre. Pourtant, progressivement, à sa manière, le “privé” dénoue les fils d’une intrigue où des jumeaux monstrueux, assoiffés de vengeance, des policiers corrompus, des truands auteurs d’une arnaque à la Sécurité Sociale, des femmes ambiguës et un ami frivole jouent tous un rôle. La relation entre tous ces gens reste assez nébuleuse.

 

Les mêmes ingrédients (style réaliste et humoristique, beaucoup de sang, tableau cynique d’une société américaine décadente ) donnent un polar compliqué.