Entre rouge et noir (Le Siècle des grandes aventures ; 3)

GUILLOU Jan

Avril 1918. Lauritz Lauritzen, ingénieur d’origine norvégienne, est rappelé comme réserviste de l’armée allemande. Son rôle consiste essentiellement à surveiller l’unique communiste de Saltsjöbaden, sur les bords de la Baltique. Lauritz y dirige la construction du chemin de fer. Son épouse allemande est un médecin progressiste, impliquée socialement. Leur fils garde la nostalgie de l’Allemagne et voue un véritable culte aux aviateurs, héros de la guerre. Il rejoint Berlin où ses oncles, Oscar et Sverre, assument la gestion des avoirs familiaux. Véritable ruche artistique et intellectuelle, la ville est aussi le repaire de revanchards sans foi ni loi. Après Les dandys de Manningham (NB décembre 2014), Rouge et noir représente le dernier tome du « siècle des grandes aventures ». La lecture des volumes précédents permettra de rentrer plus facilement dans le vif du sujet. Avec un titre très explicite se référant à la crainte du communisme et la naissance du fascisme, l’auteur s’attache aux processus d’accession au pouvoir d’Hitler durant deux décennies et à ses conséquences sur la fratrie. La toile de fond, riche d’événements historiques, cadrée avec justesse, fait résonner avec une intensité et un relief singuliers le récit des péripéties familiales. En teinte sépia, une attachante et cosmopolite saga familiale. (A.-C.C.-M. et C.R.P.)