En un mot comme en mille

LIU Zhenyun

Dans une campagne chinoise reculĂ©e vit une population pauvre, mais pas misĂ©rable. Les hommes sont marchands de tofu, de jujubes, ou crieurs aux obsĂšques ; les femmes tiennent de petits Ă©tals et passent leur temps Ă  cancaner. Le jeune Yang ne veut pas reprendre le mĂ©tier paternel et se lance dans diverses expĂ©riences professionnelles ; son Ă©pouse le trompe, puis sa petite fille est enlevĂ©e par un trafiquant. Il rencontre Vieux Zhan, sympathique missionnaire italien qui n’a converti personne et rĂȘve d’une magnifique Ă©glise. Dans cette foule innombrable, chacun se dispute avec son voisin
 Plongeant dans la vie quotidienne des petites gens, ce roman n’adopte aucune vĂ©ritable ligne directrice. C’est un grouillement d’histoires emboĂźtĂ©es comme des poupĂ©es russes : d’un village Ă  l’autre, d’une famille Ă  l’autre, le lecteur voyage dans la rĂ©gion de Yanjin, province du Henan, au nord de la Chine. CĂ©lĂšbre dans son pays pour son livre Peaux d’ail et plumes de poulet (NB octobre 2006), l’auteur y soulignait sur un mode humoristique la vacuitĂ© de la sociĂ©tĂ© de consommation. Dans un style familier, il reprend ici le thĂšme Ă©ternel des heurs et malheurs de la vie. Amusant au dĂ©but, ce roman trop long finit par lasser.