Des cailloux à ma fenêtre

MAGANA Jessie

1940. Cent vingt-huit pêcheurs de l’île de Sein, occupée par les Allemands, ont répondu à l’appel du 18 juin.  Une nuit, Marie 16 ans, est réveillée par des petits cailloux lancés à sa fenêtre ; son amie Yvette, lui enjoint de la suivre et les voilà engagées dans un réseau de résistance. Après avoir aidé à l’infiltration d’un agent de renseignement, une deuxième mission les conduit à Nantes où elles servent de couverture au réseau. Marie devra passer pour l’épouse de Paul… pour qui elle a le béguin. Dans cette chronique sous l’Occupation, le lecteur suit parallèlement le récit de Marie, la narratrice, et le journal de bord de Jean, parti pour l’Angleterre. Si le quotidien des sénanes à l’heure allemande en l’absence des hommes et l’évolution de l’héroïne dans son engagement sont intéressants, son idylle avec Paul prend trop d’importance. Quant aux carnets de Jean, bien qu’émouvants, ils paraissent un peu plaqués et l’on s’y perd parfois en passant de l’un à l’autre. Un sujet original qui a le mérite de sortir de l’ombre le rôle parfois oublié de ces femmes dont la guerre réveille l’héroïsme. (E.-E.H.)