Compartiment n°6

Mars 1986. À bord du Transsibérien parti de Moscou pour Oulan-Bator, où elle veut étudier des pétroglyphes, une jeune archéologue finlandaise doit partager son compartiment avec un homme fruste, ivrogne et provocateur. Au gré des nombreux arrêts du train, elle découvre une gigantesque Sibérie, ses paysages grandioses et ses villes mythiques. Dans un huis clos relatif, son compagnon de voyage lui impose sa mélancolie et sa brutalité avec de longs récits sur sa vie, réels ou fantasmés. Il boit autant qu’il parle tandis qu’elle reste silencieuse, pensant au jeune homme avec lequel elle devait faire ce voyage. Ce premier roman paru en France d’un auteur originaire de Laponie offre, à travers des groupes sociaux ou des individus souvent désenchantés, mais qui malgré tout veulent encore croire en l’avenir, un portrait de l’URSS avant sa dissolution, et, dans une moindre mesure, de la Mongolie. C’est aussi, et surtout, un voyage initiatique pour l’héroïne entre questions sur son passé et découvertes somptueuses ou sordides, plaisirs inattendus et déceptions. Une très belle langue, tant dans les descriptions lyriques que dans le suspense lié à la cohabitation ambiguë et forcée des deux principaux personnages.