Collines noires

SIMMONS Dan

En juin 1876, le jeune Indien lakota Collines noires, dix ans, assiste Ă  la bataille de Little Big Horn, dans le Dakota du Sud, oĂč le gĂ©nĂ©ral Custer trouve la mort. Il recueille son dernier soupir, et se trouve envahi par les pensĂ©es de Custer. Il a le don de « voir » les pensĂ©es de l’humain qu’il touche
 En 1936, il est dynamiteur sur le chantier du mont Rushmore, oĂč sont sculptĂ©es dans la falaise les gigantesques tĂȘtes des pĂšres fondateurs des États-Unis d’AmĂ©rique, figures obsĂ©dantes de l’asservissement des Indiens
 ReprĂ©sentatif d’une culture qu’il voit mourir, le hĂ©ros rĂ©vĂšle la magie de son peuple, sa mythologie, ses usages. La description de la vie de ce peuple anĂ©anti et oubliĂ© est un minutieux et long travail ethnologique complĂ©tĂ© par un glossaire. Les alternances entre 1936 et la vie passĂ©e de l’Indien dĂ©voilent peu Ă  peu la personnalitĂ© attachante d’un homme trĂšs intelligent, cherchant, au-delĂ  de sa culture d’origine, Ă  comprendre le monde. L’auteur, Ă©crivain de science-fiction connu, reconstruit un monde historique, comme dans Drood (NB novembre 2011), fortement pimentĂ© de fantastique. TrĂšs dense et long, ce roman exige une attention soutenue.