Clarisse.

BÉTEILLE Roger

François Bès, un cultivateur du Rouergue, revient de la guerre de 1914. Il retrouve avec joie son fils adolescent et Clarisse, « sa petite princesse » de douze ans, mais le comportement de sa femme le laisse insatisfait et amer. Jeanne souhaite que sa fille devienne religieuse ; François voudrait lui épargner le sort pénible des paysannes. Il s’embauche sur le chantier de la route pour payer ses études. Clarisse entre à l’école Normale, devient institutrice dans un village isolé où elle initie ses élèves au sport, enseigne l’hygiène, encourage l’installation de l’électricité. Avec Philippe, un jeune ingénieur dont elle s’éprend, elle fait campagne pour convaincre les réticents. Leur relation amoureuse, qui perturbe les ambitions du jeune homme, tourne court. La guerre éclate à nouveau. Clarisse sauve des enfants juifs et retrouve dans son combat celui qui ne l’a jamais déçue, son père.

Roger Béteille connaît bien le monde rural et le milieu enseignant. De même que dans Le Parisien (NB juillet 2002), cet universitaire sait louer la beauté un peu austère de son terroir dans ce roman au charme désuet.