Chroniques de l’université invisible

FIERPIED Maëlle

Mélusine entend les pensées des autres. À 11 ans, elle est enlevée et emmenée sur une île où est installée l’Université invisible. Les étudiants sont tous télépathes ou, plus rares, télékinésistes, comme Framboise, qui subit le même sort à 14 ans. Aucun choix ne leur est laissé, l’évasion impossible, d’autant que leur souvenir est effacé chez leurs parents et amis. Tristan, télépathe doué, amnésique partiel depuis la mort tragique de ses parents, est amené peu après. L’Université apprend à ses étudiants à développer leurs dons. Mais dans quel but? Est-elle vraiment bien intentionnée?

 

Dès le début, les dons étranges des enfants et les méthodes radicales des émissaires de l’Université intriguent et accrochent. Le mystère est complet, et les héros attachants: si Mélusine se révèle un peu trop discrète, Framboise assure le divertissement par son exubérance et son indiscipline. L’écriture agréable s’adapte aux personnages, se faisant plus froide pour Tristan et plus gouaileuse pour Framboise. Un vampire fascinant et ambigu entre bientôt en scène, et vers le milieu du livre, un retournement de situation change complètement l’éclairage de l’histoire, rendant le suspense passionnant, interrogeant sur la manipulation et l’utilisation des pouvoirs. Les trois premiers chapitres étaient déjà parus chez Petit à Petit en 2004 et 2005 sous le titre Existence zéro.