C’est trop la classe

COUTURIER Hélène

Bizarre ! Un matin, très tôt, Nina surprend sa petite soeur Garance en train d’astiquer soigneusement le grille-pain, qu’elle emporte ensuite à l’école dans son sac de sport. Intriguée, Nina observe sa soeur à travers la grille qui sépare le collège de l’école primaire, et comprend bientôt que Garance revend des objets de la maison à ses camarades d’école. Se ferait-elle racketter ? L’histoire, courte et enlevée, est racontée à la première personne dans un style vif, avec humour. Le sujet semble grave, mais le retournement de situation final dédramatise le roman : Garance, chipie débrouillarde et peu scrupuleuse, voulait simplement offrir les baskets de ses rêves à Nina. À défaut d’être vraisemblable ou morale, l’histoire offre des psychologies bien observées, qu’il s’agisse des préoccupations adolescentes (la mode, les amours balbutiantes) ou des relations entre soeurs, ambivalentes, entre rivalité, tendresse et sollicitude.