Celle qui sentait venir l’orage

GREVET Yves

Fin XIXe siĂšcle. Dans la diligence qui l’emporte loin de l’Italie du nord et de son enfance, Frida se souvient : elle est la fille des « dĂ©mons », ceux qu’on a pendus il y a deux jours ; elle se rend Ă  Bologne oĂč l’attend le docteur GrĂŒber qui a acceptĂ© d’accueillir l’orpheline pour la protĂ©ger de la vindicte populaire. Ses intentions sont-elles aussi pures qu’il le prĂ©tend ? Frida n’a que seize ans


Un de ces romans qu’on lit d’une traite car il enchaĂźne, autour de l’hĂ©roĂŻne, de multiples pĂ©ripĂ©ties : la jeune fille, constamment menacĂ©e, obligĂ©e de fuir, de se dĂ©guiser, de se battre pour Ă©chapper Ă  la mort, est au centre d’une intrigue habilement menĂ©e qui s’inspire des thĂšses scandaleuses de Lombroso, le criminologue italien qui prĂ©tendait Ă©tablir scientifiquement les profils criminogĂšnes . Les projets eugĂ©nistes ne sont pas loin. Le talent du romancier est dans le dosage entre une information juste et son traitement romanesque qui privilĂ©gie le rĂ©cit d’une aventure individuelle avec un rĂ©el suspense, et ne boude pas le plaisir d’un dĂ©nouement heureux ! (C.B. et A.T.)