Celle qui dort

FOGLINO Bernard

Bernard Cheval Ă©crit des romans qui se vendent plutĂŽt bien. Venu pour signer son dernier ouvrage Ă  Sournois, triste ville de l’est de la France, ravagĂ©e par les guerres successives, environnĂ©e de ruines industrielles et perdue au milieu des forĂȘts, il est abordĂ© par un horrible nain. Il finit par se laisser entraĂźner chez celui-ci sous une pluie battante, en pleine nuit. Il doit lire ses oeuvres Ă  Belle, jeune femme plongĂ©e dans une sorte de coma, pour qu’elle se rĂ©veille. Parviendra-t-il Ă  Ă©chapper Ă  ce qui ressemble Ă  un mauvais rĂȘve ? Le rĂ©cit de Bernard Foglino (Bienvenue dans la vraie vie, NB octobre 2011) a tous les attributs d’un conte moderne : un paysage sombre et oppressant, un nain, une belle endormie, des animaux empaillĂ©s, des orchidĂ©es Ă©tranges
 MĂȘlant adroitement rĂ©alisme et fantasme, l’auteur dĂ©crypte le milieu littĂ©raire. Il brosse une satire enlevĂ©e des salons du livres, des sĂ©ances de signatures et des lecteurs aussi mĂ©diocres que les auteurs ; sa rĂ©flexion sur la crĂ©ation littĂ©raire, la page blanche et l’invention Ă  partir du rĂ©el, est parfois un peu compliquĂ©e. Bernard Foglino possĂšde un ton original et le livre se lit avec intĂ©rĂȘt jusqu’au bout.