Ce sera notre secret, monsieur Watteau

NURIDSANY Michel

Versailles, 1715 : « Le roi est mort, vive le roi ! » Philippe d’OrlĂ©ans, neveu du roi dĂ©funt, devient rĂ©gent, Louis XV n’ayant que cinq ans. Dans l’euphorie gĂ©nĂ©rale, tout doit changer y compris dans le domaine de l’art. Le jeune peintre Watteau est pressenti pour remplacer l’acadĂ©mique Lebrun, peintre officiel de Louis XIV. Watteau refuse, prĂ©fĂ©rant rester dans l’ombre et conserver son indĂ©pendance vis-Ă -vis du pouvoir. Mais un financier, qui a testĂ© son talent, s’en charge, l’installe dans son propre hĂŽtel, invente un stratagĂšme pour qu’il tombe amoureux et, dans cet Ă©tat de grĂące, s’épanouisse. Ainsi est nĂ©e, aprĂšs de nombreux mois d’hĂ©sitation, « L’embarquement pour CythĂšre », l’une des oeuvres majeures de Watteau.

 

Avec finesse, Ă©lĂ©gance, raffinement, le critique d’art Michel Nuridsany brosse un portrait du peintre talentueux en utilisant les aveux faits Ă  voix basse Ă  la jeune fille qui a pris son coeur. En mĂȘme temps, il retrace une pĂ©riode de l’Histoire de France, toute en lĂ©gĂšretĂ© et en grĂące, sans nĂ©gliger l’importance de certains financiers de l’époque. Une remontĂ©e dans le temps rĂ©ussie, Ă  travers l’art.