Caligula

MASSIE Allan

L’auteur des MĂ©moires de TibĂšre (NB juin 1998), consacre sa nouvelle fiction Ă  Caius, dit Caligula ou « petit brodequin », surnom affectueux donnĂ© par les lĂ©gionnaires de son pĂšre Germanicus. Il le fait par la bouche de Lucius, noble astucieux et cynique, rare survivant de l’entourage impĂ©rial, chargĂ© par la soeur de Caligula d’écrire une biographie rĂ©habilitant son frĂšre. Celui-ci, empereur de 37 Ă  42, grandit, en effet, dans une ambiance de corruption, conspiration et dĂ©pravation qui justifierait sa vie dĂ©bauchĂ©e et incestueuse, ainsi que la folie sanguinaire qui le rendit cĂ©lĂšbre et provoqua son assassinat.

 

Cette biographie apocryphe, trĂšs psychologique, dessine un portrait plausible de Caligula. Elle met bien en Ă©vidence la fragilitĂ© du pouvoir des empereurs, octroyĂ© en fait par les lĂ©gions, et la complexitĂ© des liens qui unissaient les membres de la famille impĂ©riale, qui se haĂŻssaient et s’exterminaient, faisant vivre leur entourage dans la terreur. Mais l’étude reste superficielle et les personnages manquent d’étoffe.