Cadix, ou la diagonale du fou

PÉREZ-REVERTE Arturo

1811. Joseph Bonaparte est encore sur le trône à Madrid, mais les armées napoléoniennes piétinent face à l’alliance anglo-espagnole et à la guérilla. Elles assiègent vainement Cadix, la porte de l’Amérique latine, où les colonies prennent leur indépendance. Une femme brillante, héritière d’une compagnie commerciale, un corsaire sentimental, un étrange taxidermiste, un artilleur français féru de mathématiques voient leurs destins se croiser dans la ville bombardée. La traque d’un cruel tueur en série par un policier véreux traverse comme un fil d’Ariane ce microcosme qui voit l’ordre établi basculer vers un futur aléatoire.

 

Après Jours de colère (NB novembre2008), Arturo Pérez-Reverte revient à la fiction pour évoquer cette période charnière de l’histoire de l’Espagne. Les intrigues parallèles sont plus des prétextes à une description des modes de vie et de pensée que les éléments d’une construction romanesque cohérente. Leur dénouement est parfois convenu, parfois d’un ésotérisme surprenant. Le contexte social et politique, exposé de façon vivante, est instructif, malgré un excessif souci du détail et une exhaustivité qui allongent inutilement le propos.