Butterfly

MARDINI Yusra

Syrie. Sous la fĂ©rule orgueilleuse et autoritaire d’un pĂšre, coach auto-promu de ses filles, Yusra Mardini apprend Ă  nager avant mĂȘme de savoir marcher. C’est maintenant une adolescente pour qui la vie n’est dĂ©jĂ  pas une partie de plaisir. Que dire quand survient la guerre ! La famille se sĂ©pare ; l’un part, les autres s’accrochent : il faut survivre. Finalement les femmes Mardini font comme beaucoup d’autres : elles s’embarquent sur un canot surchargĂ© et
 arrive ce qui devait hĂ©las arriver. S’agissant probablement d’une interview retranscrite par un tiers, le ton froid et les phrases courtes utilisĂ©s diminuent la force du tĂ©moignage livrĂ© par Yusra sur sa vie coupĂ©e en deux par une mer engloutisseuse d’humains Ă  la dĂ©rive. Avant c’était l’épuisant et frustrant cortĂšge d’entraĂźnements sportifs dont elle aspirait tant Ă  se libĂ©rer. Puis vient l’angoissante traversĂ©e et le bateau qui se retourne aux abords de Lesbos. C’est alors que Yusra et sa soeur, qui ne « s’appellent pas Mardini pour rien » nagent et sauvent les autres 
 tous les autres, devenant ainsi hĂ©roĂŻnes sans le savoir ni le vouloir grĂące Ă  l’objet de leur dĂ©testation. (M.-F.L.-G. et A.T.)