Brave story ; 1 et 2

MIYABE Miyuki

Wataru a onze ans et on le dit borné : comme son père, il aime aller au fond des choses. Pourtant, quand son ami Katsumi l’entraîne dans l’immeuble inachevé qu’on dit hanté, il n’en mène pas large. À la maison, le climat se détériore, on parle de divorce et Wataru ne demande qu’à croire Mitsuru, le nouveau qui prétend que s’ouvre, dans l’immeuble abandonné, un autre monde où l’on peut changer le destin : Vision.

 

Ancré dans la réalité du Japon contemporain – père absorbé par son travail, mère ménagère irréprochable, écolier inscrit au cours du soir dans un quartier populaire sensible en cours de rénovation – ce roman vire à l’épopée fantastique dans la deuxième partie. « Vision », monde façonné par l’imaginaire des voyageurs qui y accèdent, n’est pas une échappatoire. Wataru y vit pleinement ses émotions, parfois violentes, sans exclure les problèmes de la réalité : racisme, secte, sacrifice, etc. Parcours symbolique et réflexion morale transcrits par une imagination riche en créations et en suspense. À suivre. Le dessin animé de Kôichi Chigira, sorti en février 2008, présente la trilogie et insiste sur la lutte des deux voyageurs dans des images spectaculaires, sans édulcorer le conflit familial.