Dans la France de l’Occupation en juin 1940, l’exode déverse sur les routes des populations hagardes, et parmi elles des “branques” transférés par convois de leurs établissements psychiatriques. Nestor, détective de l’agence Bohman, chargé de la protection du neuropsychiatre Antoine Griffard, le découvre mort chez lui. Une seringue et une lettre corroborent la thèse du suicide. Mais l’un de ses malades, qui vient de mourir dans un bombardement, a pu faire parvenir un mot qui met Nestor sur d’autres pistes. À Paris, règne la confusion : trafiquants, flics véreux, aliénés, anciens anarchistes combattants de la guerre d’Espagne, sur fond de rumeur de lingots d’or et médecins tentés par des théories d’eugénisme, sont autant de coupables potentiels…
Avec une écriture imagée et un argot gouailleur, l’écrivain, auteur de bandes dessinées, recrée l’atmosphère populaire de Paris occupé. L’intrigue bien ficelée et le suspense maintenu jusqu’au dénouement donnent à ce polar satirique, troisième tome d’une série, beaucoup de vérité et de vitalité.