Après l’orage

Accompagné de sa fille adolescente et maussade, le pasteur Pearson tombe en panne sur une route cabossée du Nord de l’Argentine. Dans ce paysage désolé et surchauffé, un pauvre garage recueille ces naufragés de l’évangélisation. El Gringo, aidé de Tapioca son apprenti – son fils peut-être –, leur promet une possible réparation. En l’attendant, ces quatre individus vont apprendre à se connaître, à s’apprivoiser. L’orage menace, éclate. Et dans l’obscurité oppressante ils évoquent leurs vies si différentes et cependant pleines de similitudes et de souffrances. Le pasteur devine en Tapioca une âme pure qui comblera son prosélytisme fervent, et le destin de chacun se joue après l’orage… Dans un huis clos très théâtral, ces personnages rassemblés par hasard ou par la providence disent leur mal-être, leurs frustrations, leur solitude intérieure qu’ils essaient d’aménager. L’intensité des sentiments intimes dévoilés rejoint la force des éléments, phénomène cathartique qui balaie pudeur et secrets de famille. Ce premier roman est écrit avec réalisme, clarté et un art certain de la dramaturgie qui fait participer le lecteur à ces confessions.