Ce premier roman relate une fausse oeuvre posthume : celle d’un psychiatre renommé. S’insurgeant devant une valeur, en nos temps souveraine, la passion, il en dénonce les effets dévastateurs sur les victimes : destruction morale, parfois suicide. À partir de huit cas cliniques imaginaires, est décrite la spirale infernale dans laquelle sont volontairement entraînés par leurs partenaires pervers ceux qui aiment trop. Il réclame l’intervention des pouvoirs publics pour mettre fin à la sujétion amoureuse et sanctionner ces manoeuvres.
Ne redoutant aucun excès, l’auteure suggère qu’en chacun de nous sommeille un pervers prêt à se dévoiler, éventuellement par contamination ! Sa démonstration est habile, les enchaînements adroits ; le danger est d’abuser un lecteur distrait sous couvert d’une étude fiable. Provocateur, glauque à souhait, parfois désespérant, parfois ubuesque, cet essai romancé peut inciter les lecteurs – pas encore complètement contaminés – à le fermer rapidement ou à s’enfermer dans une chambre stérile !