La grande fête

ALBOU Karin

Dans un bled du fin fond de l’Algérie d’aujourd’hui, une très jeune fille, Hanifa, tombe amoureuse de son beau-frère. Coup de foudre réciproque. Or Sélim, plus évolué, vivant à Alger où il s’est marié, revient au village pour les fêtes de l’Aïd el Kébir et consomme le fruit défendu. Les années passent et ne changent rien à leur passion cachée, aux conséquences dramatiques pour la jeune fille.

 

Une langue superbe, toute d’émotion et de retenue, dessine une tragédie ordinaire. L’héroïne naïve émeut par son innocence, le séducteur est sincère mais lâche, leur désir se joue de tous les interdits. Leur histoire se déroule en même temps que la vie quotidienne dans un village kabyle traditionnel. Les femmes cuisinent, vont au hammam, soignent le père malade. La routine n’arrive pas à éteindre leur sensualité. Cinéaste, Karin Albou a d’abord réalisé des documentaires, puis de longs métrages dont « La petite Jérusalem » en 2005, primé au festival de Cannes et « Le chant des mariés » en 2008. Avec ce premier roman, elle entre par la grande porte dans l’univers littéraire.