À peine un peu de bruit.

REYSSET Karine

Aînée de sa famille, Charlotte, onze ans, est très marquée par la mort d’un petit frère, Loïc, victime de la mort subite du nourrisson. Elle vit dans un deuil permanent et rend régulièrement  visite à la petite tombe du cimetière, en promenant Julie, sa petite soeur de neuf mois. Elle entre un jour à l’église, et s’y trouve bien depuis qu’elle a assisté à la première communion d’une amie et vécu la cérémonie «comme un coup de foudre». Elle demande à ses parents d’être baptisée et, dès lors, sa vie est plus sereine. Mais son année de quatrième lui réserve une épreuve : son père étant muté à Paris, il va falloir quitter le village normand et sa grande amie Rachel. Ses difficultés existentielles l’amènent progressivement à passer sa foi au crible du doute, sans en perdre l’essentiel.

 

Tout en finesse psychologique, ce roman intimiste, tissé au long d’une adolescence, se lit comme un journal intime, avec une connotation autobiographique. L’extrême sensibilité, presque pathologique, de Charlotte ne peut laisser le lecteur indifférent. L’émotion est parfois insoutenable tant les mots sonnent juste pour dire le désarroi causé par un deuil aussi cruel, dans une période de l’enfance où l’on se construit.