À coups redoublés

COOK Kenneth

Un procès pour meurtre s’achève. Mick gère un hôtel près de Sydney où l’on vient se saouler consciencieusement le samedi soir avec la complicité sans scrupules du patron. L’offre sexuelle y est aussi abondante et gratuite. Deux abatteurs de boeuf, après avoir pataugé tout le jour dans le sang, s’y rendent et sont bientôt animés de mauvaises intentions à l’égard d’un jeune puceau qui cherche une partenaire. La tension devient de plus en plus palpable et le drame éclate… inattendu.

 

Kenneth Cook est passé maître dans l’art de décrire les cuites et leurs effets dévastateurs (Cinq matins de trop, NB juin 2006). Dans cette histoire sordide, écrite avec une implacable efficacité et une ironie sous-jacente, il décrit une humanité primaire et impulsive dont la brutalité est le seul langage. En contrepoint : la justice d’une rigidité kafkaïenne, opposée aux débordements incontrôlés du bar. Ces deux mondes ne peuvent se rejoindre.