47, allée du lac

JAMES Peter

Sussex, le samedi 20 octobre. Un couple visite la maison phare du domaine de Cold Hill, bâtie sur les fondations d’un ancien manoir, au sein d’un domaine promis au lotissement. L’agente immobilière, qui connaît la vie intime des visiteurs, s’évapore lorsque le couple rencontre Paul Jordan, l’agent exclusif de la vente. Il parvient à refourguer la maison bourrée de gadgets technologiques à Jason Danes, jeune peintre de renom, et à son épouse amoureuse, Emily, traiteur. Dès leur emménagement dans le lieu encore désert, en dehors d’un couple de voisins plus âgés qui s’incruste vite, d’inquiétants phénomènes se manifestent.

Sur cette trame, pâlement inspirée des romans horrifiques anglais du XVIIIe siècle, Peter James, auteur prolifique (La preuve ultime, Les Notes juin 2020), commet un ouvrage où contraste la trivialité des dialogues et des situations avec la profusion des artifices paranormaux. Sans souci de cohérence ni d’explication (fantômes, délire personnel, ou expérience d’outre-monde), l’auteur accumule sans les traiter les manifestations mystérieuses, multipliant des ficelles qui n’actionnent rien, et dans une écriture conventionnelle. Le récit dispersé qui court sur deux mois, racoleur, parfois grand-guignolesque, dont la fin n’en est pas une, plonge le lecteur qui s’obstine dans un sentiment de vague incompréhension. Livre superficiel à réserver aux amateurs… (D.M.-D. et B.T.)