Le bon Antoine

DESPLECHIN Marie

Antoine, Ă©lĂšve de troisiĂšme peu motivĂ© par les Ă©tudes, dĂ©couvre Ă  ses dĂ©pens la loi de Murphy, dite de l’emmerdement maximum. À la suite d’un malheureux concours de circonstances, le voici soupçonnĂ© de taguer les murs du collĂšge, et sommĂ© de participer Ă  des TIG (travaux d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral) – sauf Ă  dĂ©noncer son meilleur ami. Il doit donc se lever une heure plus tĂŽt pour aider les Ă©quipes de nettoyage. La corvĂ©e tourne au plaisir grĂące Ă  BĂ©bĂ©, jeune mĂšre chaleureuse. Jusqu’Ă  ce qu’elle lui prĂ©sente son enfant, et qu’elle entreprenne de se trouver un meilleur emploi que celui de femme de mĂ©nage…

 

Marie Desplechin poursuit dans la veine de la comĂ©die collĂ©gienne (La belle AdĂšle, NB novembre 2010). Son hĂ©ros sympathique, narrateur dĂ©contractĂ©,  porte un regard gentiment narquois sur lui-mĂȘme et le monde qui l’entoure. L’enchaĂźnement de circonstances, et une BĂ©bĂ© portant bien son surnom, immature et inconsciente, mettent l’adolescent dans une situation drĂŽle Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre vraisemblable. La fin force sur le rose et le sucrĂ© tant tout le monde est beau et gentil. Heureusement, l’auteur, Ă  travers la voix d’Antoine, rĂ©gale par ses commentaires humoristiques, et des rĂ©flexions fines et justes sur le vĂ©cu et la psychĂ© tant ado qu’adulte.