Je m’appelle Marie

SAGLIER Jacques

En 1942, Marie, ses parents et ses deux soeurs se rĂ©fugient prĂšs d’Avignon car la famille est juive, bien que non pratiquante, et il vaut mieux fuir Paris. Marie prĂ©pare son bac, est amoureuse et la vie s’Ă©coule tant bien que mal jusqu’Ă  ce jour de juillet 1943 oĂč ils sont tous arrĂȘtĂ©s. D’abord enfermĂ©s Ă  Marseille, ils se retrouvent Ă  Drancy tandis que la grand-mĂšre de Marie tente d’obtenir, en vain, des certificats de baptĂȘme en Alsace. AprĂšs un sĂ©jour dans les entrepĂŽts de LĂ©vitan, c’est le dĂ©part pour la Pologne. Marie se lie d’une grande amitiĂ© avec une jeune Polonaise… Qui a bien pu les dĂ©noncer ?

 

L’auteur retrace, d’une façon romancĂ©e et vivante, les derniers mois de la vie de sa tante. Il y insĂšre des photos, des extraits de lettres, un article de Georges Duhamel. La jeune narratrice raconte avec simplicitĂ©, ne cachant ni son incomprĂ©hension devant ce qu’on leur fait subir, ni sa peur. Mais elle est aussi assez inconsciente dans certains de ses actes, ce qui a provoquĂ© leur arrestation. Ce tĂ©moignage-fiction, trĂšs attachant, montre une famille unie et rĂ©vĂšle quelques aspects moins connus de cette sinistre pĂ©riode.