Comme une flamme

GIULIVO Romuald

Deux ans après le suicide de sa soeur aînée, Romain, seize ans, se remémore ce Noël sombre où il s’est lancé dans une démarche désespérée pour sauver, à lui tout seul, Marie, soignée pour anorexie grave. Fuyant l’hôpital, ils commencent alors leur semaine d’errance sur les routes, toujours à la recherche de nouveaux lieux pouvant protéger leur tête-à-tête et réveiller chez Marie l’amour de la vie d’autrefois, quand ils étaient tout l’un pour l’autre. Romain raconte son histoire comme une rêverie mêlée à des fragments de vie, des scènes fortes où l’on discerne le refus du monde adulte, l’angoisse d’assumer seul son choix résolu de la vie. Pourtant l’ombre de la mort plane comme dans nombre de road movies des années James Dean : images de destruction, évocation d’Hemingway (mort par suicide). Mourir paraît « l’unique moyen de se sentir en vie ». Que veut nous dire l’auteur ? En exergue, cette citation de Philippe Djian « chasser nos démons est une entreprise difficile » éclaire le propos, mais pense-t-il à l’anorexie ou à la difficile sortie de l’adolescence ?