Donald Antrim achète un lit de luxe, après la mort de sa mère, manière pour lui de s’enfermer dans les bras de celle-ci. Car il a aimé – d’anxieuse façon – cette mère ex-alcoolique, grande fumeuse, artiste de mode douée et excentrique, généralement sans le sou. Des tensions fortes ont aussi existé entre eux : leur incompréhension fut réciproque jusqu’au moment où il devient son confident, peu de temps avant sa mort. Donald Antrim est plongé dans ses souvenirs, dans un monde brumeux d’ex-alcooliques plus ou moins en rémission, où chaque épisode se teinte de psychanalyse : « elle était moi ». S’il est alourdi de mille détails, ce récit n’en est pas moins une adroite analyse des rapports fils-mère. Il est touchant également par les efforts maladroits de l’un et de l’autre vers plus de sérénité et se révèle moins déroutant que Le vérificateur (NB avril 2003).
La vie d’après
ANTRIM Donald