La baisse passagĂšre des eaux du lac Kleifarvatn, en Islande, met au jour un squelette au crĂąne enfoncĂ©, attachĂ© Ă un vieil appareil Ă©metteur soviĂ©tique. Qui, mieux que le commissaire Erlendur spĂ©cialiste des disparitions pourrait l’identifier ? Il se lance sur la piste dâun homme qui sâest littĂ©ralement volatilisĂ© en 1969. Avec sa sympathique Ă©quipe habituelle, il remonte aux annĂ©es cinquante, Ă©poque oĂč de jeunes Islandais partis avec enthousiasme Ă©tudier Ă Leipzig, paradis socialiste, ont dĂ©couvert pour leur malheur les mĂ©thodes de la toute-puissante.
Â
Quel plaisir de retrouver ce vieil ami Erlendur toujours patient et obstinĂ©, prĂ©occupĂ© par sa fille toxicomane, solitaire et mĂ©lancolique malgrĂ© le soleil de juin ! Dans un style toujours trĂšs sobre, Arnaldur Indridason Ă©voque avec talent la guerre froide et ses dramatiques consĂ©quences sur des citoyens ordinaires. Ce roman d’amour et d’espionnage, dont le dĂ©but rappelle La femme en vert (NB avril. 2006), dĂ©jĂ trĂšs apprĂ©ciĂ©, est vraiment trĂšs rĂ©ussi.
