Minuit à Saint-Germain

GRASSET Jules

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Choquant ! L’ambiance élégante et feutrée du Bristol est ternie par l’assassinat d’une jolie femme qui monnayait discrètement ses charmes. Au même moment, la brigade antiterroriste est sur les dents, elle abrite une taupe ; Noël approche, la vigilance est au rouge… Heureusement le commissaire Mercier est là, sa subtilité rehaussée par la balourdise de son adjoint s’exerce partout, de l’Élysée à la messe de Minuit à Saint-Germain, en passant par la boutique d’une fleuriste.

 

L’auteur des Violons du diable (N.B. janv. 2005) s’inscrit dans la lignée de Simenon : ambiances créées par les détails qui comptent, alternance des bistrots de la pègre et des beaux quartiers, personnages typés tout en restant complexes et, bien sûr, les bureaux du Quai des Orfèvres et la délicieuse blanquette de madame Mercier. Le lecteur voit bien venir avant Mercier le dénouement, mais ne s’est pas ennuyé un instant.