Zenith

Recevoir une montre d’un collègue collectionneur addict aux “garde-temps” signifie pour le narrateur beaucoup plus qu’un cadeau : c’est à la fois le démarrage de l’enquête méthodique sur l’histoire de cette « Zenith » et la poursuite d’une quête de lui même. À quarante-deux ans, le héros, de petits boulots en petits bonheurs, de petits ratages en petites errances, saturé de gros chagrins autocensurés, se cherche une identité et un port d’attache. La “Zénith” sera l’inattendu fil d’Ariane de cette chasse parsemée de rencontres pittoresques.

Sans démonstration, avec pudeur, ce livre inégal et sympathique explore la paternité, l’énigme de l’autre, l’origine, les secrets de famille, la complexité d’exister. Le coup de projecteur sur les intrications entre le coeur des métiers et la couleur de l’humeur, appuyé, renseigné, personnel, éclaire joliment certaines pages. L’auteur (L’ami de Bono, NB avril 2005) traque ce qu’a d’unique chacun de ses personnages. D’abord irrité, il s’attendrit aussi sur les plus gris d’entre eux, sur leurs jours gris et embarque malgré lui le lecteur.