Villa Wexler

DUPONT Jean-François

Au lycĂ©e, un nouveau professeur de français, Monsieur Wexler, passionne ses Ă©lĂšves de PremiĂšre, dont Mathias. À la maison, ses parents se dĂ©chirent avant une inĂ©vitable sĂ©paration et l’adolescent trouve trĂšs vite refuge dans la villa Wexler dont il cĂŽtoie les enfants : Karl et sa carabine, Cheyenne toujours Ă  cheval et Charlotte dont il tombe amoureux. Premier amour, premiers Ă©mois. Rien n’est pourtant vraiment normal : ni l’attrait Ă©vident du professeur pour Aurore, une autre de ses Ă©lĂšves, ni ce projet de film qui embarque toute la classe dans des relations de plus en plus troubles, ni les frĂ©quentations Ă©tranges des Wexler dans l’ombre de la villa
 C’était il y a vingt ans. Le narrateur, Mathias, revient, happĂ© par ce passĂ© qu’il a fui, quand brusquement la villa se vide de ses occupants.

Ce roman d’un retour parle de l’adolescence et de ses turbulences. L’auteur qui connaĂźt  la vulnĂ©rabilitĂ© de cet Ăąge, en montre la fragilitĂ© et la facilitĂ© toxique avec laquelle on peut en abuser pour peu qu’on ait de l’ascendant et du charme. En cela, il parle Ă  chacun de nous. Sans compter les Ă©chos Ă  quelques grandes Ɠuvres de la littĂ©rature ou du cinĂ©ma. Ce roman joue aussi la carte du romanesque autour d’une intrigue progressivement envoĂ»tante : tout est vĂ©nĂ©neux dans l’atmosphĂšre oĂč nous plonge l’écrivain, au point de faire paraĂźtre normal le climat dĂ©lĂ©tĂšre de la maison de Mathias ; tout est trouble et complice dans l’entourage familial de Charlotte ; rien n’est certain dans les pĂ©ripĂ©ties de la chute de cette Maison Usher revisitĂ©e, sinon la folie de tous Ă  laquelle Ă©chappe le hĂ©ros narrateur. (C.B et A.M.D)