Vie et mort de Samuel Rozowski

ANISSIMOV Myriam

Dans l’avion qui l’emmène à Riga rejoindre son amant, un chef d’orchestre, la narratrice se remémore ses souvenirs d’adolescente rebelle. Issue d’une famille de Juifs qui, à Lyon, ont combattu dans la Résistance, elle n’aspire qu’à s’émanciper. Elle se passionne pour une affaire qui, dans les années soixante-dix, a agité la société française : le procès de Samuel Rozowski, un Juif accusé d’avoir tué deux commerçantes au cours d’un braquage. Il se déclarait révolutionnaire, avait combattu au Venezuela, avouait plusieurs autres casses. Pourquoi un tel engouement ? Libéré au bénéfice du doute, il avait repris sa vie de gangster et avait été abattu par des malfrats.  Biographe de Romain Gary, le caméléon (NB juin 2004), l’auteur a choisi cette fois le roman qui lui laisse plus de liberté. Mais le personnage est peu sympathique, difficile à cerner. Quant au séjour à Riga, l’auteure insiste avec une abondance de détails inutiles et vulgaires sur le délabrement des immeubles et l’accueil que lui réservent des Juifs rescapés de la Shoah. Un ouvrage énigmatique auquel il est difficile de s’intéresser.