Une vie en milonga

CHARTRES Fanny

Alma, fan de plongĂ©e, ne quitte pas son petit frĂšre Angelo, sourd (et accro aux mangas). EmigrĂ©s argentins, les parents sont « bistrotiers » sur le port de Brest. Leurs piliers de bar sont Rodin, le SDF, FĂ©lix et Apolline la meilleure copine d’Alma, extravertie et « fan de mecs ». PĂšre et sƓur parlent la langue des signes avec Angelo qui supporte trĂšs mal l’incomprĂ©hension d’autrui, d’un cĂŽtĂ©, et l’idĂ©e mĂȘme des implants cochlĂ©aires, de l’autre. Sa colĂšre monte au point qu’il finit par rejeter violemment l’appareillage, ce qui le plonge dans la confusion et le coupe des autres au lieu de les lui rendre accessibles.

En bonne mĂšre, Mme Fernandez rĂȘve du meilleur pour son fils qui ne peut que passer par les implants vecteurs Ă  ses yeux d’une totale intĂ©gration pour Angelo. C’est donc pour le « booster » qu’elle refuse impĂ©rativement d’apprendre Ă  signer. C’est donc une histoire de famille riche, touchante, mais brouillonne qui parle de prĂ©jugĂ©s et de solidaritĂ©, de plongĂ©e sous-marine et de danse argentine, et de chien «miracle». Il fait bon vivre et discuter au « Sans-Souci » joli lieu d’humanitĂ© sans prĂ©tention. (M.-F.L.-G.)