Une fille nommée Aglaé

PRILEPINE Zakhar

Sept nouvelles reprennent en partie les thèmes abordés dans le recueil précédent de l’écrivain (Des chaussures pleines de vodka chaude, NB novembre 2011). Loin des ors du Kremlin, on plonge au coeur de la Russie profonde. On y trouve un concentré de fatalisme romantique, de violence et bien sûr le goût immodéré de la « petite eau », la vodka ! Dans une campagne isolée, une petite communauté survit entre bêtise et méchanceté ; le train de Moscou scande et illumine l’existence du petit Vitia, âgé de sept ans ; Aglaé, une jeune danseuse au destin contrarié, est emportée par la violence qui oppose les deux bandes rivales d’une bourgade ; au cours d’un interrogatoire, on assiste au naufrage psychologique de deux amis, victimes d’une arrestation arbitraire… Pour évoquer l’image du père, la difficulté des rapports hommes-femmes, la désespérance de la jeunesse confrontée à un quotidien chaotique, l’auteur, politiquement engagé, trouve les mots qui touchent. (A.-C.C.-M. et M.-N.P.)