Un suspect presque parfait

SABATER Jimmy

Trois lycĂ©ens, Émilie, Quentin et Eliot doivent se retrouver pour une sĂ©ance photo sur les falaises de MĂ©ridiart. Eliot ne vient pas ; Emilie joue de l’attrait qu’elle exerce sur Eliot pour exiger une mise en scĂšne « trash », un clichĂ© d’elle, la tĂȘte dans le vide, lui en train de l’étrangler. L’adolescent s’exĂ©cute, en dĂ©pit du vertige. Le lendemain, on dĂ©couvre, tout prĂšs, le cadavre d’Eliot. Et les photos d’Émilie suggĂšrent, via Facebook, un coupable idĂ©al
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La trame narrative – le journal de l’adolescent – suit le dĂ©roulement des Ă©vĂ©nements, leurs rebondissements nourris de fausses pistes et d’interprĂ©tations hasardeuses concernant la mort d’Eliot : Faut-il croire Ă  la gravitĂ© des accusations formulĂ©es sur le Net par des gamines inconsĂ©quentes ? faut-il croire aux Ă©clairs de la mĂ©moire intermittente de Quentin que perturbe des crises d’épilepsie ; faut-il prendre en compte l’atmosphĂšre gothique dans laquelle se complaisent ces ados ? Qu’apporte Ă  cette histoire l’arriĂšre-plan familial perturbĂ© du narrateur ? Cela fait beaucoup ! Le roman y gagne en pĂ©ripĂ©ties plus qu’en unité comme s’il voulait effleurer, en un mĂȘme propos, plusieurs problĂ©matiques adolescentes. (C.B. et M.D.)