Un plat de sang andalou

THOMAS David M.

1937-1938, derniers mois de la guerre civile qui fait rage en Espagne, l’espace rĂ©publicain se rĂ©duit, mais des rĂ©sistants du port andalou Almeria, entre montagnes arides et « miroir de la mer », vont tenir jusqu’au bout. Ce roman est le rĂ©cit des guerre : le narrateur, El Ingles le rĂ©volutionnaire, l’Allemand dĂ©serteur de la Luftwaffe
 les combattants espagnols de toutes les obĂ©diences de la gauche, tous soudĂ©s par l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de battre le fascisme : « no pasaran ».

 

L’auteur, un Britannique qui Ă©crit en français, exalte le sacrifice de tous ces hommes, Espagnols et Ă©trangers des Brigades internationales, raconte leur guerre, leurs peurs et leurs doutes, leur amitiĂ©, et l’amour aussi qui donne plus de sens Ă  leur combat
. Il dĂ©nonce la passivitĂ© voire la complicitĂ© des gouvernements lĂ©gaux face Ă  la violence fasciste. Il dessine quelques portraits vivants et colorĂ©s. Mais son rĂ©cit, qui n’échappe pas Ă  un certain manichĂ©isme, apparaĂźt bien confus pour qui n’est pas au fait de la diversitĂ© et des oppositions idĂ©ologiques de ces combattants. L’écriture entre rĂ©alisme cru, militantisme et dĂ©rision discrĂšte nuit Ă  l’émotion et la multiplication de phrases en espagnol, en anglais
 ne facilite pas la lecture.