Un peu avant la fortune

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Qui a dit que les hommes n’étaient pas compliqués? Voici la preuve du contraire dans un one shot magistral qui reçut dernièrement un des prix les plus prestigieux du festival d’Angoulême.

Étienne vient de gagner un très gros lot au loto. Lui, le déprimé, le perdant, la trentaine en galère, est en possession du billet gagnant. Le scénario nous entraîne après lui dans un itinéraire fou parcouru pendant de longues journées jusqu’à ce qu’il décide de retirer son lot. Ahuri par ce qui lui arrive, comme tétanisé, affolé à l’idée d’avoir pour une fois de la chance, il joue avec lui-même et avec nos nerfs dans une succession d’actes manqués en s’exposant à tout moment à perdre son précieux billet ainsi que son amour renaissant.

L’analyse psychologique, criante de vérité, est remarquablement mise en scène sur des planches au graphisme stylisé parfaitement expressif, dans des couleurs et des ombres qui accentuent le coté ahuri et décalé du personnage. On en redemande !