Un nom pour naître

MONEREAU Rozenn

Le 16 mars 1960, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, une femme, en instance de divorce, met au monde une fille avant de partir en Sanatorium. Une religieuse se charge de « donner » la nouveau-née à une femme célibataire en mal d’enfant. Plus tard, cette dernière se mariera, aura plusieurs enfants et son mari reconnaîtra la petite. Mais la vie de famille est difficile, l’enfant ne se sent pas aimée et, du fond du coeur, a toujours le sentiment que ses parents ne sont pas ses vrais parents. En grandissant son malaise s’accentue. Apparaissent des troubles psychiques qui la poussent à faire des recherches pour trouver sa véritable identité – quête longue et douloureuse. Elle se heurte à sa prétendue mère qui ne veut pas lui révéler qu’elle ne l’a pas mise au monde, aux religieuses qui ont organisé son vol, à l’administration de l’hôpital qui l’a faussement inscrite comme étant née sous X. À quarante-huit ans, elle retrouvera sa mère biologique qui n’a jamais voulu l’abandonner, son véritable patronyme et son prénom. Un témoignage éprouvant.