Un monde en péril : le rapport du Sénat américain sur le nouveau terrorisme nucléaire et bactériologique

« À moins que la communauté internationale n’agisse rapidement, nous pensons tout à fait probable qu’une arme de destruction massive soit utilisée à des fins terroristes quelque part dans le monde avant la fin de l’année 2013. » Tels sont à la fois le point de départ et la conclusion du rapport du groupe de parlementaires et d’experts mandatés par le Sénat des États-Unis sur la menace terroriste. Certes la possibilité pour une organisation criminelle de déclencher une explosion nucléaire semble faible, mais l’utilisation de matières fissiles dans une bombe « sale » n’est pas à exclure. Et surtout, les armes bactériologiques ou chimiques sont relativement accessibles. Des mesures sont donc à prendre d’urgence, à la fois aux États-Unis et sur le plan international.

 

Le lecteur est davantage convaincu par la réalité du danger que par la faisabilité et l’efficacité des mesures proposées : parvenir à un consensus international en ce qui concerne les pays à risques, sécuriser les stocks de matières dangereuses, réformer institutions, procédures et pratiques etc. Il n’y a plus de temps à perdre, dit le rapport. Dans sa préface, Jean Guisnel, journaliste expert en matière de défense, nous invite surtout à nous préparer au choc.