Un jour par la forêt

SIZUN Marie

Sabine, en cinquième dans un lycée parisien, n’arrive pas à suivre. Personne ne peut l’aider : son père a quitté l’appartement de Montreuil, sa mère s’échine à faire des ménages. Elle s’ennuie en classe, ne comprend rien, n’aime pas les professeurs ni les matières enseignées, sauf le dessin. Un rendez-vous, demandé à sa mère par son professeur de français, déclenche en elle une véritable panique. Elle fait l’école buissonnière, erre dans Paris. Une rencontre providentielle bouleverse sa vie. Marie Sizun choisit de nouveau pour cadre la capitale (Un léger déplacement, Livre du Mois, NB février 2012, prix Culture et Bibliothèques Pour Tous). Elle offre un très joli conte de fées, l’histoire d’une petite fille sensible, profondément meurtrie, qui retrouve la joie de vivre. Avec quelle subtilité et quelle tendresse la fait-elle passer par toute une gamme de sentiments : angoisse, dégoût, honte, révolte… Jusqu’à l’apaisement et l’amour restaurés ! Forte de son expérience, l’auteur parle avec justesse du difficile métier d’enseignant, en butte à l’incompréhension des jeunes et à la dure nécessité de se remettre en question. Mais par-dessus tout, sa plume aérienne est un hymne à l’enfance, à la beauté et à la poésie.