Un jour je suis mort

LEE Kyung-hye

Jaijoun pratique souvent un jeu qui consiste Ă  faire le mort, et il y excelle. Pas pour mettre sa vie en danger, mais plutĂŽt pour regarder les autres et le monde autour de soi avec le dĂ©tachement que pourrait donner la mort. Aussi, lorsque le drame survient — il est tuĂ© dans un accident de moto — Youmi sa meilleure amie se pose des questions. Sa mĂšre confie Ă  Youmi un cahier oĂč il avait notĂ© en premiĂšre page : « Un jour je suis mort  ». DĂšs lors, elle refait le parcours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e et de leur amitiĂ© renforcĂ©e au fil des jours. Ce qui n’empĂȘchait pas Jaijoun de vouloir se dĂ©passer pour sĂ©duire une autre fille 


 

Chronique d’un drame absurde qui brise le cours d’une vie d’adolescent ordinaire, sans histoire. L’auteur s’attache Ă  dĂ©peindre une sociĂ©tĂ© Ă  la vie presque banale. Les adultes attentifs apportent les rĂ©ponses qu’ils peuvent aux interrogations des jeunes. S’ils ne peuvent tout rĂ©soudre, ni empĂȘcher Jaijoun de prendre des risques par amour au point d’en mourir, le lent travail de deuil finit par faire son oeuvre pour chacun. L’amour de la vie sort renforcĂ© de ce rĂ©cit Ă©mouvant qui monte doucement en puissance, et porte un regard plein d’humanitĂ© sur des jeunes attachants, confrontĂ©s Ă  un drame inattendu.