Un été de glycine.

DESBORDES Michèle

Après avoir donné la parole à Camille Claudel (La Robe bleue, N.B. mars 2004), l’auteur évoque William Faulkner, l’immense écrivain originaire du sud des États-Unis, descendant d’esclaves, né sur une terre parmi les plus reculées et les plus ingrates, avec la brûlante chaleur des étés. Son enfance et sa passion muette pour sa compagne de jeux, l’école et la tristesse, les rêves déçus de l’adolescence, l’écriture, les amours, mais toujours le malheur, la malédiction, l’incroyable fin des choses, ces choses « qui ne pouvaient être que ce qu’elles étaient… » Lorsque viennent le succès, la fortune, la renommée, il semble que demeurent l’amertume, le malheur du temps… (Cf. Absalon ! Absalon !, N.B. déc. 1953). La boisson, les galops à cheval ne le consolent pas de la mort de son frère bien-aimé. Désolation et résignation.

C’est une sorte de poème en prose que compose Michèle Desbordes. Il semble être dit à voix basse, confidentielle, comme voilée, allusive et pourtant incantatoire. C’est très triste et très beau.