Un cri dans la forêt

LEDUN Marin

Cet après-midi là, Lucas et Antonin, amis et complices de longue date, décident d’aller ramasser quelques cèpes, chanterelles et autres pieds-de-mouton. En principe il leur est interdit d’aller seuls en forêt, mais ils connaissent parfaitement le chemin. Sauf que de fourrés en bosquets, à piétiner fougères et buissons, ils s’éloignent, tournent en rond jusqu’à découvrir un petit lac inconnu d’eux, et une île couverte de végétation. Tiraillés entre la sagesse de rentrer avant la nuit (et éviter la punition) et l’attrait de l’inconnu, leur curiosité est encore avivée lorsqu’ils voient un homme tirer une barque depuis l’autre rive et aborder l’îlot.

 Dans le décor bucolique de la forêt landaise, se déroule un vrai thriller psychologique, sans violence ni sang. L’angoisse et le suspense amorcés par un prologue qui plonge le lecteur dans un univers à la fois poétique et mystérieux (la capture du corbeau) montent au fur et à mesure que le soleil décline à l’horizon. La chute de cette histoire crédible ramène les héros – comme le lecteur – dans l’univers rassurant du foyer. Un bon roman parfaitement adapté aux jeunes amateurs d’émotions fortes.