Un bon samaritain

FALCONE Matthieu

Pierre Saintonge, professeur d’universitĂ©, est un bobo consommateur de culture et de jolies Ă©tudiantes. Rentrant un soir complĂštement ivre du palais de Tokyo, il trouve trois migrants africains au pied de son immeuble et les installe dans son appartement. Entre visites touristiques et soirĂ©es en boĂźtes de nuit, il tente de les acclimater Ă  la vie parisienne. Mais lorsqu’il est filmĂ© en train de gifler un Ă©tudiant, il doit quitter l’universitĂ© et changer de façon de vivre.   Matthieu Falcone fait parler un ami de son personnage principal ce qui donne une Ă©criture lourde et dĂ©sagrĂ©able. Il prĂ©sente une image caricaturale des intellectuels de gauche dont il Ă©pingle la vacuitĂ© du discours et l’ambiguĂŻtĂ© de la position, oscillant entre compassion et racisme primaire. La prĂ©sentation des migrants africains qui profitent de leur situation prĂ©caire et mĂ©prisent le monde qui les accueille est particuliĂšrement choquante. MalgrĂ© la plĂ©thore de poncifs que l’on trouve presque Ă  chaque page, ce roman pose de bonnes questions. Comment assurer l’intĂ©gration des migrants ? OĂč se situe la frontiĂšre entre pitiĂ© et respect ? Entre engagement humanitaire et gĂ©nĂ©rositĂ© irresponsable ? Un vrai sujet qui mĂ©riterait mieux que cette fable burlesque et caricaturale.   (M.-F.C. et A.-M.G.)